De Cassis à Toulon
Entre Marseille et Cassis, la côte est une falaise abrupte blanche. Après Cassis, les couleurs changent, la falaise, non moins haute, se pâme de couleurs ocres.
Calanque de Figuerolles
Entre Cassis et La Ciotat, juste avant le magnifique site du Bec de l’Aigle, vous trouverez une sublimissime calanque, la Calanque de Figuerolles. Assez profonde et étroite, la place est comptée, un à 2 bateaux, voire 3 grand maximum. On mouille avant une bouée jaune marquant la ligne des 10m de fonds environ. Nous nous y sommes retrouvés seuls à l'ancre pour la nuit le 17 Juillet 2014 !!! La petite plage de galets est assez jolie, surplombée par un restaurant assez réputé dans le coin, figurant dans le Guide Gault et Millau, attention à l’addition !! (plats entre 25 et 30 €).
En plein mois de Juillet, après le départ des touristes, la plage est à vous !!
A faire +++, pour moi, c’est un coup de cœur !!! Vous pourrez y subir quelques rafales un peu tournantes si le thermique est assez frais et il est donc préférable de mouiller dans l'axe de la calanque, en évaluant bien le rayon d'évitage pour rester à distance des rochers. C'est un mouillage de jour, faisable la nuit par grand beau temps.
Juste à côté, plus à l’Est, il existe un petit creux ou on peut venir mouiller si il n’y a pas de place à Figuerolles. On rejoint facilement la calanque en annexe et en chemin, vous pourrez explorer une profonde grotte navigable sur environ 40 à 50m.
La Ciotat
Je voulais découvrir les 2 anses du Petit- et Grand-Mugel, juste avant La Ciotat, mais ce qui ne transparait pas sur la carte, c’est qu’elles ont vue directe sur les chantiers navals, ce qui en atténue leur attrait… ce sont néanmoins 2 anses qui ont l’avantage de pouvoir être un abri de l’Ouest. Malheureusement, j'ai constaté en juin 2015 qu'elles étaient maintenant interdites au mouillage, ce qui n'est pas indiqué dans les guides... Les fameux chantiers de La Ciotat ont été reconditionnés en chantiers d’entretien et de maintenance pour la Grande Plaisance et on y voit maintenant de grosses unités entrain de faire peau neuve !!
Ce n’est pas très esthétique dans le paysage mais c’est moins pire que ce que j’imaginais. En revanche, quand on tourne le dos aux chantiers, on découvre une belle ville qui donne envie qu’on s’y arrête. Les bâtiments le long des quais sont très beaux et le vieux port avec ses pointus bien entretenus très photogénique. C’est une escale que je ferais bien volontiers très prochainement.
L'île Verte
C’est une jolie petite île en face de La Ciotat dont le seul défaut est justement d’être en face de La Ciotat et de ses chantiers navals, qui gâchent un peu le panorama. Néanmoins, il existe une petite calanque au Sud-Est qui est une merveille avec une eau transparente d’une couleur incroyable. En essayant d’aller au plus proche de la plage, en respectant les bouées, on peut même presque effacer les chantiers navals !!!. A faire hors saison pour éviter la sur-fréquentation. On y mouille sur des fonds de sable de bonne tenue par 3 à 5m. A pratiquer plutôt par beau temps, l’abri étant néanmoins correct des vents d’Ouest pas trop forts.
Port d'Alon
En allant vers l'Est, après La Ciotat et Saint-Cyr Les Lecques, avant Bandol, j'ai découvert en fin de saison 2015, au mois d'Octobre, ce petit mouillage très correctement abrité des vents d'Ouest: Le Port d'Alon... qui n'a de port que le nom !! C'est en fait un charmant mouillage, bordé d'une belle plage, équipé d'une douche publique. L'endroit est sublime, surtout hors saison, et j'imagine assez facilement la fréquentation du lieu en plaine saison !! C'est un coup de coeur, à découvrir +++
Attention avant de pénétrer dans la baie à une roche qui est dans l'axe de l'accès. Approcher à petite vitesse avec de préférence un équipier à l'avant. On doit mouiller derrière le balisage de bouées jaunes.
Sanary sur Mer
Je ne peux que regretter de n’avoir pas connu à Sanary avant cette saison 2015 !!! C’est probablement une des plus belles étapes, si ce n’est la plus belle, entre Marseille et les Iles d’Hyères… Peut être un peu moins pittoresque que Cassis, c’est une petite ville vivante quelque soit la saison dont le port est le centre névralgique. Le fond du port est occupé par des dizaines de pointus tous plus beaux les uns que les autres, dont plusieurs sont centenaires. Les amateurs de photos se régaleront !! Vous aurez l’embarras du choix pour boire un verre et/ou manger au restaurant tout autour du port, sur la promenade qui se prolonge largement au delà des quais. On y trouve tous les commerces, alimentaires ou autres. On ne se lasse pas de flâner dans le dédale de petites rues perpendiculaires et parallèles au port, ou vous trouverez toutes les grandes enseignes connues mais aussi bon nombre de galeries d’art.
Un ponton visiteur est réservé pour les plaisanciers de passage, le premier sur la gauche en entrant dans le port. Mais vous serez peut être dirigés vers la place d’un résident parti en croisière sur les autres pannes. L’accueil est plutôt sympathique. La capitainerie (0494742095) se situe sur la rive gauche du port en entrant, après le Chantier Trapani. De même que le petit bloc sanitaire qui comprend 2 douches, moyennement propre en saison, dont l’accès est compris dans le prix de la nuitée.
Sanary est une belle étape de charme qu’il faut s’empresser d’aller découvrir… Comme moi, vous aimerez sûrement y venir … et y revenir !!
Les Embiez
En face de Bandol, l’archipel des Embiez a su garder un esprit, celui qu’a voulu lui donner son richissime propriétaire, Paul Ricard. L’île a été développée en respectant l’environnement. La marina qui entoure le port est mignonne et proprette. Les terrasses qui l’entourent sont bien plantées et le tout est entretenu correctement. L’endroit donne envie. On y trouve quelques bars et restaurants, une superette bien achalandée et un shiphandler. Il y a 2 ports en fait, le premier, le port Saint-Pierre et le second plus à l’Est mais contigu, le Port des Jeunes. Les possibilités de mouillage sont nombreuses autour des Embiez. Il y a du monde en saison et il faut se méfier des rayons d’évitage, car avec le régime de brise thermique en été, il est fréquent de tourner sur 180° pendant la nuit…
La zone de mouillage la plus vaste se trouve à l’Est de l’île du Petit Rouveau, le long des rochers jusqu’au chenal d’accès au port. On y mouille sur des fonds de sable à 3 à 4m de bonne tenue. Le snorkeling est assez joli au niveau des rochers entre l’île du Petit Rouveau et l’île principale des Embiez, mais attention aux nombreuses embarcations en tout genre qui passent dans le secteur.
Coucher du soleil au dessus du Cap de L'Aigle, vu des Embiez
Une autre belle zone de mouillage se trouve entre l’île du Petit Rouveau et l’île du Grand Rouveau, mais attention, il s’agit essentiellement d’un mouillage de jour, car non protégé des vents dominants d’Ouest. Il faut faire très attention aux nombreuses roches qui ferment la zone au sud, débordant très largement la pointe Est de l’île du Grand Rouveau. Le site est très beau, surtout hors saison quand il est moins fréquenté. Il existe une petite passe très étroite entre ces rochers et la petite Roche de La Cauvelle, que j’ai déjà empruntée plusieurs fois sans problème avec l’I-Pad, sur un bateau de 2,40 de TE. Attention à soigner votre navigation !!
Le Cap Sicié
Attention, ce beau site, à peine endommagé par un long bâtiment militaire au ras de l’eau, peut devenir un redoutable obstacle quasi infranchissable sur une route Est-Ouest, quand le mistral souffle fort, tant la mer peut être mauvaise à ce niveau. A ce point très Sud de la côte varoise, s’opposent les courants d’Est et la mer des vents d’Ouest, générant des vagues énormes et cassantes. Il est donc conseillé pour les téméraires qui voudraient affronter ce cap par mauvais temps de prévoir une route très Sud en laissant au moins 5 à 6 M de distance avec le Cap Sicié.
L’anse de Fabregas
Sur le flan Est du Cap Sicié, avant l’Anse des Sablettes, l’Anse de Fabregas est digne d’intérêt, c’est un endroit authentique, populaire au bon sens du terme, dont la plage est bordée par quelques bars et restaurants.
C’est un abri correct par vents d’Ouest modérés à forts, à l’abri d’une haute falaise, mais attention aux quelques rafales catabatiques qui peuvent brutalement agiter le plan d’eau. Mettre toute la chaine s’impose si on choisit cet abri en attendant que les conditions se calment avant de passer le Cap Sicié, surtout si on veut y passer la nuit. Il faut s’avancer le plus possible au fonds de cette petite anse, en respectant le chenal, et mouiller juste derrière les petits bateaux à moteur mouillés sur bouée, dans 4 à 5 m de fonds de sable. Il n’y a pas beaucoup de place et si elle est encombrée, on peut mouiller le long de la falaise du Cap Sicié, entre Fabregas et la Pointe des Jonquiers, en face des Rochers des Deux-Frères.
Sur la droite de la baie, on peut voir d'anciennes rampes en bois, sur lesquelles étaient remontés les pointus de pêche.